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Le site

Le site archéologique

L’habitation Loyola couvre une superficie de plus de 1 000 hectares. L’histoire de cet établissement illustre, de façon éloquente, la relation entre l’Église catholique et le système esclavagiste. À Loyola, en effet, les biens produits par les esclaves servaient à financer le grand projet des jésuites en Amérique du Sud : créer des missions pour évangéliser les Autochtones.

Le site de Loyola présente une grande intégrité archéologique, même si des matériaux de construction ont été prélevés pour être réutilisés dans d’autres ouvrages, notamment à Cayenne. Dans le secteur de la maison des pères, les recherches ont permis de mettre au jour la résidence, la cuisine, l’hôpital, le magasin, la chapelle, le cimetière, la forge et la purgerie. Les vestiges de la poterie, de divers bâtiments appartenant à la sucrerie, de la caféterie-cacaoterie et de l’indigoterie sont répartis sur la propriété. Les archéologues ont également découvert des éléments des voies de circulation, de l’aqueduc et des terrasses aménagées pour la culture des plantes requérant des besoins particuliers. Les nombreux objets recueillis précisent les conditions de vie et les relations commerciales de cette habitation exceptionnelle par ses dimensions, mais très représentative de l’économie coloniale.

Les recherches continuent

Plusieurs autres vestiges de Loyola ont fait l’objet de sondages d’évaluation et sont en attente d’être fouillés. C’est grâce à ces travaux d’exploration que le lieu de résidence des pères jésuites à la fin du 17e siècle, nommé Quincy, a été identifié. Le quartier des esclaves couvre un peu plus d’un hectare et, malgré sa dégradation, offre beaucoup de potentiel pour documenter la vie matérielle et sociale de cette partie importante de la population. Diverses structures, dont une ancienne voie d’accès, ont été localisées le long du chemin actuel menant à l’habitation. Enfin, de nombreux vestiges restent encore à découvrir, entre autres des constructions en bois qui habituellement laissent peu de traces archéologiques.

Historique

En un siècle de présence continue, seulement une centaine de jésuites se sont installés en Guyane. L’emprise de ces religieux a cependant été considérable, notamment à travers leurs habitations et missions. Durant la première moitié du 18e siècle, les jésuites étaient les véritables maîtres de la colonie.

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Paysages

À l’habitation Loyola, les jésuites ont su tirer parti d’un ensemble de terroirs contrastés aux riches possibilités. Leur bonne gestion des ressources naturelles explique en grande partie la prospérité de ce domaine.

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Territoire

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Loyola était reliée au reste du territoire principalement par le chemin royal et la rivière Cabassou. L’efficacité du travail à l’habitation reposait, par ailleurs, sur un bon réseau de chemins privés. Un aqueduc amenait l’eau potable jusqu’à la maison des pères et desservait sans doute la cuisine, l’hôpital et la forge.

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L'habitation

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La vie des occupants de Loyola se reflète dans les vestiges de l’habitation, qui peuvent être regroupés en différents secteurs d’activités : résidentiel, religieux, artisanal et manufacturier axé sur la transformation des productions agricoles.

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