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Le cimetière

Le cimetière

Fosses d’inhumation du cimetière.

Fosses d’inhumation du cimetière. Photographie Éric Boine.

LES FOSSES D’INHUMATION

Les sondages archéologiques ont permis d’identifier plusieurs fosses d’inhumation et certaines ont été excavées. Une sépulture renfermait une petite bague rappelant une alliance; d’autres contenaient des clous, des perles de verre et des croix de chapelet. Un fragment de lambi portant des perforations trouvé dans l’espace du cimetière provenait sans doute d’une sépulture; ce coquillage des Antilles était, entre autres, utilisé comme instrument de musique et comme cor pour le rassemblement des esclaves.

En Guyane, les traces d’inhumation sont rares, car le climat, chaud et humide, et le sol, très acide, détériorent rapidement les restes organiques. Les archéologues ont toutefois pu observer que la forme des fosses suit celle du corps et se rétrécit au niveau des membres inférieurs. Les corps étaient disposés la tête vers le nord et l’absence de clous de cercueil laisse croire qu’ils étaient enveloppés d’un simple linceul.

Sondage dans le cimetière en 2013.

Sondage dans le cimetière en 2013.

L’AIRE DU CIMETIÈRE

Dans l’aire du cimetière, qui mesurait environ 40 m de côté, on a trouvé des fonds de jarre en terre cuite. Ces poteries fabriquées à l’habitation sont sans doute des pots de raffineurs que l’on aurait réutilisés pour servir de support à des bougies ou des flambeaux en bois-chandelle. La couche d’occupation comprenait des accumulations de cendres. Un fond de poterie renfermant un fragment de pipe de facture africaine était ainsi associé à un tas de cendres bien délimité.