La cuisine
ÂTRE, FOUR À PAIN ET POTAGER
La cuisine présentait un plan carré de 6 m de côté, mesures intérieures, dans le bâtiment en pierre de 21,44 m sur 6,7 m qui logeait également l’hôpital. Un mur de refend sans porte communicante isolait les deux fonctions.
La pièce était accessible par un escalier de trois marches. L’âtre et le four à pain, dont on a découvert les traces, étaient adossés au mur de refend. Un potager en pierre de 2 m sur 0,8 m était aussi utilisé pour la préparation des repas.
Un potager est une table de cuisson en maçonnerie où l’on faisait mijoter les ragoûts et les potages. Le plan de travail était percé de plusieurs ouvertures et des réchauds alimentés par des braises diffusaient la chaleur. Dans la partie inférieure, un ou plusieurs espaces voûtés servaient à recevoir les cendres et à emmagasiner le combustible. Ces potagers, ancêtres des cuisinières modernes, étaient courants dans les maisons traditionnelles de Guyane.
Des fragments de plats, des tessons de bouteilles et des ustensiles mettent en évidence la relative aisance des jésuites de Loyola. L’aqueduc alimentait vraisemblablement la cuisine, mais le système d’arrivée d’eau devait se trouver dans la partie disparue des murs.