loading icon

Une caféterie-cacaoterie ?

Une caféterie-cacaoterie ?

Grains de café comme en produisait l’habitation.

Grains de café comme en produisait l’habitation.

LE CAFÉ

En 1721, à peine deux ans après l’introduction du café dans l’île de Cayenne, les jésuites possédaient une caféière en production. Les religieux ont été de grands producteurs de cette denrée et parmi les rares habitants à en maintenir la culture après 1740.

Cabosse de cacao, une plante indigène d’Amérique du Sud.

Cabosse de cacao, une plante indigène d’Amérique du Sud.

LE CACAO

L’intérêt pour le cacao s’est développé à la suite de la découverte, en 1728, d’une forêt de cacaoyers sur le territoire des missions jésuites de l’Oyapock. On a d’abord exploité les cacaoyers sauvages. Les premiers essais de culture ont surtout été l’œuvre des jésuites, au début des années 1730. Avec le coton, le cacao restera la principale production des religieux jusqu’à leur départ de la colonie.

Plan des vestiges des hangars qui servaient à sécher le café, le cacao et le coton avant de les expédier en France. Infographie Andrée Héroux.

Plan des vestiges des hangars qui servaient à sécher le café, le cacao et le coton avant de les expédier en France. Infographie Andrée Héroux.

DEUX ATELIERS

Les ateliers pour le traitement du café, du cacao et du coton étaient de vastes hangars rectangulaires bien ventilés et munis de tiroirs de séchage. Ces constructions étaient solides, car les planchers devaient supporter de lourdes charges.

En raison de leur forme allongée, de leur position à flanc de colline et de leur exposition plein sud, les deux bâtiments découverts sur la pente sud de la colline du Moulin à vent correspondent bien à cette fonction.

Ces bâtiments mesurent 20,6 m sur 8,7 m. Ils sont en blocs de pierre à deux parements et présentent aux angles des pierres de chaînage. Le sol est pavé de petits blocs de pierre irréguliers. Une grande porte était percée dans les murs pignon est. L’aire de faible pente et pavée de roches irrégulières repérée devant les façades sud devait servir au séchage.

Les grains de café et de cacao étaient stockés dans les greniers de ces ateliers. On prenait soin de remuer les grains de café régulièrement avec des pelles afin d’empêcher qu’ils ne chauffent et de prévenir le développement de moisissures. Cette action permettait également d’éloigner les parasites. Le cacao, très fragile, perdait rapidement sa fraîcheur sous ce climat humide. Le café était habituellement expédié en sac, mais on le mettait aussi en fût. Pour le cacao, on utilisait des fûts et parfois des caisses.

Vestiges des hangars à sécher situés en contrebas du moulin à vent.

Vestiges des hangars à sécher situés en contrebas du moulin à vent.