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Historique

Historique

En Guyane, la présence de religieux remonte aux débuts de la colonisation française. Les capucins ont été les premiers à s’installer dans la colonie en 1635 et y sont demeurés une quinzaine d’années. Par la suite, l’essentiel du service religieux a été assuré par les jésuites malgré le passage épisodique de prêtres séculiers.

Les jésuites avaient pour principal objectif d’apporter la religion catholique au monde entier. Pour financer leur entreprise d’évangélisation, ils avaient besoin de revenus réguliers et importants. Ils deviendront ainsi de grands propriétaires terriens et se sentiront justifiés de recourir à l’esclavage. Il faudra cependant attendre plus de quarante ans avant l’ouverture d’une mission auprès des nations autochtones.

Très rapidement, les jésuites ont démontré une grande maîtrise de l’économie coloniale, assurant ainsi leur suprématie dans ce domaine. Leur position matérielle était renforcée par leur monopole sur les affaires religieuses, puisqu’ils assumaient seuls la charge spirituelle de la Guyane : missions, desserte des paroisses, catéchisation des colons et des esclaves, enseignement. Pour l’évangélisation et la protection des Autochtones, ils avaient obtenu le droit de limiter l’accès et l’installation des colons à une étroite bande de terrains côtiers entre les fleuves Oyapock et Kourou.

À la veille de leur expulsion, les jésuites étaient à la tête de cinq grandes habitations couvrant plusieurs milliers d’hectares : Loyola et Mont-Louis à Rémire, Maripa et Saint-Régis sur la rivière Comté et Mont-Xavier à Kourou. Pour les mettre en valeur, ils avaient recours à plus de 1 000 esclaves, soit le cinquième de la population servile de la colonie. Leur maison de Cayenne symbolisait admirablement cette puissance sans partage.

Le contexte historique guyanais

La présence des jésuites en Guyane est indissociable de l’histoire des nations autochtones qui occupaient le territoire et se prolonge dans les luttes antiesclavagistes du 19e siècle. Encore aujourd’hui, la Guyane porte les traces indélébiles de l’héritage jésuite.

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Une habitation agricole coloniale

Pour bien connaître Loyola, il faut s’interroger sur la définition du mot « habitation ». Dans le contexte colonial, ce mot est l’équivalent de plantation. Il désigne un établissement qui repose sur le système esclavagiste et dont la production est axée sur l’exportation de produits agricoles comme le sucre, le café, le cacao, l’indigo, le roucou et le coton.

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Les jésuites à Loyola

La commune de Rémire a été façonnée par la présence de l’habitation Loyola. Son bourg s’élève sur les débris de Beauregard, nom du domaine exploité par les successeurs des jésuites. Encore aujourd’hui, le moulin à vent témoigne de la puissance économique de ces religieux en Guyane.

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Les esclaves de Loyola

Le dénombrement des esclaves servait à évaluer la « force » d’une habitation. Avec une population d’environ 500 esclaves au milieu du 18e siècle, Loyola a été le plus grand établissement esclavagiste de Guyane, mais aussi de tout le domaine colonial français.

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