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Alimentation en eau de l’habitation

Alimentation en eau de l'habitation

L’alimentation en eau de la maison des pères était assurée par un aqueduc qui captait l’eau d’une source éloignée de 300 mètres.

L’alimentation en eau de la maison des pères était assurée par un aqueduc qui captait l’eau d’une source éloignée de 300 mètres.

Loyola regroupait des centaines de personnes, un cheptel de plusieurs dizaines de têtes, des arbres en pépinières et des manufactures de transformation de produits agricoles très gourmandes en eau. On peut donc supposer que l’habitation connaissait souvent des pénuries d’eau.

L’alimentation en eau de la maison des pères était assurée par un aqueduc qui captait l’eau d’une source éloignée de 300 mètres. Il existait aussi un puits, près du moulin à vent, dont l’usage semble être uniquement industriel. La propriété devait aussi être pourvue de citernes, tonneaux et auges pour recueillir les eaux de pluie.

Les travaux archéologiques ont permis de comprendre la configuration de l’aqueduc. Un petit bassin de réception avait été creusé pour le captage de l’eau, dont le débit devait être très irrégulier. Une digue d’argile et de roches retenait l’eau du bassin; elle devait être pourvue d’une vanne, mais on n’en a pas trouvé de traces.

L’amenée d’eau était constituée d’un mur continu, d’une hauteur et d’une largeur d’environ 1 m, dont la surface était faite de terre damée mêlée de pierraille. Des briques, des tuiles plates et des tessons de poterie avaient été utilisés pour ajuster la partie haute du mur. On remarque également de nombreuses dalles de pierre à surface rugueuse soigneusement alignées.

Le canal d’amenée proprement dit était constitué de tuiles canal trapézoïdales se chevauchant et simplement posées sur le muret. Ce plan incliné suivait la pente naturelle légèrement modifiée et était bordé d’un chemin de circulation qui permettait l’entretien et le nettoyage de l’aqueduc. Des arbres devaient procurer l’ombrage nécessaire pour préserver la fraicheur de l’eau. Les dispositifs d’arrivée et de distribution de l’eau à la maison des pères et à la cuisine étaient malheureusement absents, si bien que leur configuration reste incertaine. Il est possible que des tuyaux en bois de palmiste ou encore des troncs d’arbres évidés aient servi de canalisation.

En dehors de l’aqueduc, les recherches archéologiques ont permis d’explorer le puits près du moulin à vent et de repérer une petite mare servant vraisemblablement d’abreuvoir en bordure du quartier des esclaves.

Le puits près du moulin à vent servait aux besoins en eau à la sucrerie.

Le puits près du moulin à vent servait aux besoins en eau à la sucrerie.

Plan des vestiges du bassin de réception, de la digue et de la canalisation de l’aqueduc. Infographie Andrée Héroux.

Plan des vestiges du bassin de réception, de la digue et de la canalisation de l’aqueduc. Infographie Andrée Héroux.