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Les paysages de Loyola

Les paysages de Loyola

LES COLLINES DE RÉMIRE

Les collines de Rémire avec les montagnes à Colin et des Jésuites.

Les collines de Rémire avec les montagnes à Colin et des Jésuites.

Les collines de Rémire et du Mahury, au sud, étaient favorables à la culture. Leur ensoleillement convenait bien à la canne à sucre et au coton. On peut également penser que l’éphémère vignoble de Loyola a bénéficié de la bonne exposition de ces coteaux. Les terrains au pied du versant se prêtaient à la culture des caféiers et surtout à celle des cacaoyers.

À flanc de colline, à proximité de la source qui alimentait Loyola, on a relevé la présence d’une ancienne carrière. Des traces de taille et de débitage, le façonnage de la paroi en larges degrés et un coin en fer reconnu comme un outil de carrier confirment cette identification. La petite carrière, qui s’étendait sur une vingtaine de mètres, a dû fournir une grande partie des matériaux nécessaires à la construction des bâtiments, des chemins et de l’aqueduc de Loyola.

L’ANSE DE RÉMIRE

L’anse de Rémire, à l’est, est sans cesse perturbée par des mouvements d’envasement et de désenvasement. La faible profondeur des fonds limitait l’accès au rivage de cette baie. Les gros vaisseaux devaient s’ancrer à trois kilomètres au large, derrière les îlets; seuls les canots et les pirogues atteignaient la plage, et seulement à marée haute. Cette anse, inutilisable pour le transport de lourdes charges, était par contre très favorable à la pêche.

Les jésuites disposaient d’esclaves pêcheurs pour capturer poissons et tortues qui abondaient dans l’anse. De nombreux plombs de filet, des ancres et un hameçon servant à la capture des gros poissons, requins ou espadons, ont été trouvés lors des fouilles archéologiques. De ce côté, l’habitation bénéficiait également de terrains herbacés plats et sablonneux propices à l’élevage du bétail. L’îlet du Père, dépendance de Loyola, était aussi utilisé pour l’élevage. Ces ressources alimentaires de qualité étaient un atout indéniable pour l’habitation, qui devait nourrir chaque jour des centaines de personnes.

LES FONDS DE RÉMIRE

Les fonds de Rémire et le ruisseau qui recevait les eaux usées de l’indigoterie.

On nommait ainsi les terrains marécageux d’origine marine occupant le sud de Rémire. Le sous-sol de ces grands marécages, riche en argiles fines, a été exploité pour la poterie de Loyola, le plus important atelier de ce type à cette époque.

LES COURS D’EAU

Le ruisseau de Quennevaut marquait la limite nord de Loyola. La propriété était également parcourue par un ensemble de cours d’eau plus ou moins importants : la rivière Cabassou ou crique des Pères ou de la Poterie, seul cours d’eau vraiment navigable, sur lequel était installé le débarcadère fluvial ou dégrad qui desservait la poterie; un ruisseau à proximité de la sucrerie; le ruisseau de Rémire, qui alimentait l’indigoterie; et le ruisseau à Bardet, canalisé après le départ des jésuites.

Depuis 1994, les archéologues travaillent avec acharnement à dégager les vestiges de Loyola envahis par la forêt.

Depuis 1994, les archéologues travaillent avec acharnement à dégager les vestiges de Loyola envahis par la forêt.